 |
|
Vegetation :
La faible densité démographique du Laos (20 habitants
au km2 environ) a permis de conserver un important espace forestier
couvrant environ la moitié du pays. Ces forets, de type tropical
pour la plupart, sont généralement constituées
d'arbres à feuilles caduques tombant durant la saison sèche.
Un petit tiers de ces forets sont encore des forets primaires.
Cependant ces espaces sont en danger à cause de la surexploitation
du bois, dans un certain nombre de zones, le Sud et le Sud-Est du
pays par exemple. Dans le Nord également, certaines forets
primaires le long de la frontière chinoise commencent à
souffrir d'une exploitation mal contrôlée.
Un autre danger est l'essartage traditionnel (culture sur brûlis)
à certaines ethnies montagnardes, pour cultiver essentiellement
le riz de pente, mais également le maïs ou le pavot. En
effet les regroupements plus ou moins autoritaires de ces populations
dans des lieux proches des nouvelles voies de communication ont amené
une diminution de leurs surfaces cultivables, ayant pour conséquence
des temps de jachère beaucoup plus court, ne permettant pas
toujours à la foret de se régénérer. Ainsi
par exemple, dans certaines minorités sino-tibétaines
déplacées, les temps de jachère qui variaient
de 18 à 25 ans sur leurs précédents territoires,
ne sont plus que de 5 à 9 ans sur leurs nouvelles zones de
culture. Les techniques d'essartage traditionnelles pratiquées
par des populations semi-nomades sur de vastes zones étaient
sans grosses conséquences pour l'environnement. Elles se révèlent
très dommageables sur le plan écologique lorsqu'elles
sont employées par des gens sédentarisés qui,
à cause de la pression démographique, n'ont plus les
surfaces suffisantes pour des temps de jachère raisonnables.
Les fonds de vallée sont en grande partie occupés par
des rizières inondables.
Après la saison des pluies, les berges des rivières,
fertilisées par le limon des crues, sont envahies par des jardins
potagers qui produisent en abondance les légumes nécessaires
à la cuisine lao.
Il y a peu d'arbres fruitiers au Laos, la plupart des fruits consommés
étant importés. Cependant divers programmes tendent
à relancer la culture de certaines variétés (ananas,
par exemple).
 |
Faune :
.La faible pression démographique évoquée plus
haut a également contribué au développement d'un
grand nombre d'espèces animales. Ainsi, on a pu encore apercevoir
récemment des espèces quasiment inconnues comme le buf
Quang Vu, des espèces considérées comme disparues,
tels le koupreys ou le rhinocéros de Sumatra ou bien rares
comme le dauphin Irrrawaddy (dauphin d'eau douce) ou l'ours de Malaisie.
On trouve bien sûr au Laos toute la faune commune à la
zone indochinoise : sambar, gaur, bateng, ours noir, civette, les
diverses espèces de primates (macaque à queue de cochon,
petit panda, douc langur, gibbon, pangolin,
), les reptiles
(cobra royal, vipère verte, vipère de Malaisie, varan
noir
)
..
Malgré les conséquences de la déforestation et
surtout de la guerre le long de la frontière vietnamienne (bombardements
et défoliants), il reste un certain nombre d'éléphants
sauvages, particulièrement dans les provinces d'Attapeu, Champassak
ou Sayaburi. Le léopard, le tigre ou la panthère bien
qu'encore présents sur le territoire, deviennent extrêmement
rares.
L'état de la faune ornithologique est très varié.
Certes, les espèces restent nombreuses (plus de 400) dans les
endroits isolés. Mais à proximité des zones habitées,
la chasse intensive (fusil sommaire à poudre ou arbalète
pour les hommes, lance-pierre ou piège pour les enfants) a
anéanti les populations d'oiseaux. Il est à noter que
les pouvoirs publics font des efforts pour limiter cette chasse et
que l'on voit lentement revenir les oiseaux à proximité
des villages.
Chaque rivière et trou d'eau regorge de poissons, de petits
crustacés et d'amphibiens divers. Certains poissons-chats péchés
dans le Mékong peuvent dépasser les 100 kg.
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |